A Rangiroa, il existe des récifs de plus de 2m de haut, sortis de l’eau depuis plusieurs millions d’années. Des récifs où se cachent des dizaines de petites piscines d’eau de mer qui se remplissent au gré des marées. Un terrain de jeu que connaît bien Léon Révault
A Rangiroa, existe un petit coin peu connu. Une particularité géologique rare. Des récifs de plus de 2m de haut, sortis de l’eau depuis plusieurs millions d’années. Des récifs où se cachent des dizaines de petites piscines d’eau de mer qui se remplissent au gré des marées. Un terrain de jeu que connaît bien Léon Révault.
Ce Polynésien a décidé en 2001 de partager ce petit coin avec les touristes de passages sur son atoll. Aller à « l’île aux récifs » comme il appelle son excursion c’est partir à la découverte de cet espace unique. C’est dès 6h du matin, que Léon se prépare. Couper des palmes de cocotier, préparer le bateau, les glacières sont sa routine quotidienne, quand il a des clients.
Des clients qu’il retrouve sur le quai de Avatoru vers 9h00. Embarquement immédiat pour son petit paradis, situé à 1h de bateau de l’autre côté de l’immense lagon de Rangiroa. Une fois de l’autre côté, tout le monde se met à l’eau pour atteindre un petit motu. Après une petite balade d’une heure, les touristes peuvent découvrir l’immense muraille naturelle qui s’élève au fur et à mesure que l’on s’approche d’elle. Brûlée par les assauts du soleil et des vents selon les périodes de l’année, ces récifs se dressent sur près d’une dizaine de km.
Il faut y avancer avec prudence, car les roches déchiquetées peuvent facilement blesser ou couper. C’est un accompagnateur qui encadre les visiteurs sur les récifs, à la découverte des petites rivières d’eau de mer et des piscines d’eau cristalline, où il peuvent profiter de se baigner pendant encore une bonne heure.
Pendant ce temps, Léon prépare le repas sur un motu à quelques encablures de là. Au menu, du poisson bien sûr, grillé, ou préparé à la « Léon », avec des herbes, une recette dont il a seul le secret. Accompagnés de salade variée, de riz, ou encore de légumes, mais surtout un pain coco qu’il n’a pas peur d’appeler « un des meilleurs au monde ». Un pain coco préparé à l’aube et qui finira sa cuisson sur un feu de palmes de cocotier et de bourre de noix de coco.
Bien affamés, les visiteurs arrivent vers 13h directement pour s’atabler et profiter des victuailles. Et s’il y’a des restes, les poissons et les requins seront nourris juste devant le petit fare d’accueil. Un régal pour les appareils photos et les téléphones portables des visiteurs repus.
Après 17 ans, Léon a peaufiner le moindre détail de ses excursions, aucune question n’est laissée sans réponse, et chaque visiteur repart de son îlot la panse pleine, les yeux pétillants de souvenirs, un chapeau de niau sur la tête et/ou un panier de niau fraîchement tressé au bras.
En capitaine avisé, il proposera juste après un arrêt à l’aquarium de l’île situé à quelques centaines de mètres des berges, des motu principaux Avatoru et Tiputa, pour une découverte colorées de la faune marine de l’atoll. Puis encore un petit tour dans la passe juste après la barrière de corail pour tenter d’apercevoir les dauphins qui s’amuse dans les vagues.
Léon se fait un point d’honneur à ce que ses visiteurs soient satisfaits une fois rentrés. Pour lui, c’est encore une bonne heure de travail une fois le bateau retiré de l’eau. Il faut le rincer, nettoyer le matériel, les glacières et surtout préparer l’excursions du lendemain. Les longues journées de travail, ça ne lui fait pas peur. Léon n’échangerait pour rien au monde son petit coin de paradis contre un coin de bureau à Tahiti.
Source : article re-publié sur autorisation d'un reportage réalisé pour Polynésie La 1ère